Vous avez peut-être entendu dire que la procrastination est l’assassin naturel des opportunités – c’est Victor Kiam qui l’a dit. Pendant que vous ruminez sans cesse les détails de votre plan d’affaires, le voisin d’à côté, lui, a pris l’initiative et vit maintenant votre vie de rêve. Vous vous souvenez du film Le réseau social, n’est-ce pas? Je ne dis pas que la stratégie et la planification n’ont pas leur place dans les affaires, mais comme on dit couramment, trop, c’est comme pas assez. Attendez trop longtemps pour mettre votre idée en action, et vous êtes sûr de rater votre coup.
Suivez le conseil de Nike et « Just Do It » (faites-le, tout bonnement). Une idée n’est rien d’autre qu’un concept abstrait. Vous pouvez avoir 100 grandes idées, mais si vous ne les mettez pas en pratique, personne ne le saura et rien ne se produira. Matérialisez votre pensée, ou au moins, entamez la conversation. En termes simples, vous devez passer de la parole aux actes. Nombreux sont ceux qui consacrent beaucoup d’efforts à la stratégie et pas assez aux opérations. À mon avis, l’investissement dans la technique a toujours la priorité sur la stratégie. Une organisation équipée des bons outils est en meilleure position que celle qui s’appuie fortement sur la stratégie.
Le moment est décisif : alors que vos concurrents sont encore hésitants, vous voulez les regarder dans le rétroviseur, après avoir essayé, échoué, appris et reconstruit. Vous-mêmes êtes votre pire ennemi. La peur obscurcit le jugement et c’est alors que vous pensez que vous n’êtes pas prêt qu’il vous faut sauter. Faites bouger les choses, vous pouvez échouer lamentablement, mais l’échec est temporaire et c’est une occasion de grandir. Plus vous attendez avant d’agir, plus vous déployez des hypothèses et épuisez votre énergie.
Rappelez-vous que le succès n’est pas une ligne droite. Un peu comme le jeu de serpents et échelles, vous vous en sortirez bien tant que vous continuerez à avancer vers votre objectif. Nous résistons à faire ce premier pas parce que nous ne savons pas exactement comment l’exécuter, ou que nous n’avons pas de plan concret. Or, la vérité est que votre plan se définira de lui-même au fur et à mesure que vous avancerez. En ce sens, il n’y a pas de plan A ou B, il n’y a que VOUS.
Cela m’amène au point suivant : les plans B vous empêchent d’atteindre votre plein potentiel. Un plan B – ou plan de secours – est un filet de sécurité, et si vous avez un filet de sécurité, vous n’oserez pas viser les étoiles. En d’autres termes, votre plan A mérite toute votre attention et votre énergie – c’est votre rêve. Même si vous ne l’atteignez pas, vous vous en approcherez de très près; beaucoup plus que si vous misiez sur un plan B.
Bien sûr, vous avez probablement un plan, une stratégie, et en théorie, vous avez même un plan de secours, mais celui-ci n’a pas sa place dans votre quotidien. N’en parlez pas, ne le divulguez pas – en ce qui concerne votre équipe, il n’existe pas. Un plan B démotive, démobilise et envoie le message à votre équipe : « Je ne crois pas en vous, en nous, en notre vision. » Assurez-vous d’avoir en place les bonnes personnes, celles qui partagent votre ambition et avancent avec un objectif commun en tête, car, au risque de paraître cliché, c’est ensemble que l’on progresse. La motivation est importante, mais la mobilisation est le véritable objectif – en mettant cette motivation et cet élan en action. Mettez vos équipes au défi et poussez-les à atteindre de nouveaux sommets. Elles trouveront peut-être votre approche et vos demandes irréalistes, mais il se peut que vous les poussiez hors de leur zone de confort et leur fassiez ainsi prendre conscience de leur véritable potentiel. La partie la plus difficile du rôle de capitaine de navire est de s’assurer que tous les membres de votre équipage agissent en concordance – les anciens et les nouveaux, le passé et l’avenir.
Au lieu de vous concentrer sur la stratégie, efforcez-vous de croire en vous et en votre objectif final, surtout lorsque personne d’autre n’y croit. Parfois, vous serez confronté à des réactions internes. C’est à ce moment que vous devez redoubler d’efforts et rester fidèle à vos convictions. Le but n’est pas d’être irrationnel, mais plutôt d’être inspirant. Lorsque les choses se corsent, rappelez à votre équipe l’objectif que vous poursuivez en invoquant la passion qui vous a fait démarrer. Pour mieux explorer cette idée, je vous recommande de lire les réflexions de l’un des membres de mon équipe sur le fiasco du festival Fyre. Si, à première vue, on peut légitimement se demander pourquoi ils n’ont pas abandonné plus tôt, ils se sont au moins efforcés de faire de leur vision une réalité jusqu’à la fin. Certes, l’exécution était plus qu’imparfaite, mais leur détermination et leur passion étaient au bon endroit.
Quand les étoiles ne sont pas alignées, on se doit de les aligner soi-même. VENI VIDI VICI – Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu, n’est-ce pas? Eh bien, j’y ai cru, j’ai mis la machine en branle et j’ai fait en sorte que ça arrive. Gardez les pieds sur terre et restez inébranlable pendant les hauts et les bas, absorbez les coups et apprenez de vos erreurs. Alors, agissez maintenant, il y a de fortes chances que vous y ayez suffisamment pensé. Appuyez-vous sur votre expérience et vos défis passés. Ils sont plus précieux que n’importe quel plan ou stratégie que vous mettez sur papier. Faites-vous confiance pour prendre la bonne décision lorsque les choses se gâtent. En fin de compte, le véritable test de la résilience est la capacité d’adaptation.
